« En attendant la mousson »

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25/10/2023 Bonjour à toutes et à tous,

En attendant la mousson - Crédit photo izart.fr
En attendant la mousson – Crédit photo izart.fr

En attendant la mousson je jongle entre arrosages au jardin et à l’épicerie, parce que la température conjuguée au vent chaud ça n’arrange pas les plantes.

Ça ne les arrange même pas du tout, bien au contraire même, car le dernier épisode pluvieux les avait relativement mises en confiance pour enfin démarrer la pousse sans danger.

Ici, dans le Tamil Nadu, sud de l’Inde, on appelle mann vasanaii cette fragrance de terre mouillée qui accompagne les premières pluies.

Pour les paysans locaux qui cultivent encore, c’est un peu l’espoir de voir enfin arriver la mousson.

Paraît-il que dans les villages, autrefois, quand les chemins étaient encore tous en terre, les habitants sortaient de leurs maisons pour humer ce parfum si particulier.

Le spectacle du sol qui fume est magique, car l’eau s’évapore immédiatement au contact de la terre bouillante.

Un film tamoul des années 80 porte ce même nom de Mann vasanaii c’est dire si ce terme a beaucoup d’importance pour la population locale.

Un mot identique existe en anglais c’est petrichor, et pétrichor en français pour décrire l’odeur de la terre mouillée après une longue période de sécheresse.

A ce propos, j’ai eu l’agréable surprise il y a quelques jours de trouver un petit cadeau à mon intention, glissé près du carnet de bord de notre Neem Tree.

Une main bien intentionnée avait déposé là une eau de parfum appelée First Rain, c’était vraiment dans l’air du temps !

Ce mignon vaporisateur a aiguisé ma curiosité, devinez bien, mais j’ai attendu patiemment d’être rentrée à la maison pour le tester.

Alors voilà, ce parfum est agréable, par contre il n’évoque pour moi aucun souvenir de terre mouillée après la pluie.

Peut-être que sa création a été inspirée par les fragrances d’une autre région ?

Cela n’est pas sans me rappeler que l’un de mes proches a toujours détesté cette odeur, et ce, depuis fort longtemps.

Mais ni lui ni moi n’avons jamais réussi à élucider ce mystère

Bien à vous,

Isabelle