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« Mes chères compagnes de voyage »

13/03/2019 Bonjour à toutes et à tous,

Mes chères compagnes de voyage, j’ai bien pensé à vous comme promis alors que j’allais passer ma première nuit loin de notre Bande de blandes.

J’ai donc à présent officiellement intégré le rôle de membre d’une team troqué contre celui de guest, et cela me rappelle certaines expériences.

A cet effet, je suis logée dans un palais des mille et nuits, et cela me change aussi d’une certaine précarité 🙂

Le soir venu, après notre installation à Udaipur, je me suis donc glissée dans ma chemise de nuit indienne tel que prévu.

Celle achetée en remplacement de la version marocaine, vous vous rappelez ?

Et dont j’ai fait l’ourlet à la main au milieu des avions de chasse à Jodhpur et sous le regard intrigué de la voisine de J…

Ensuite, j’ai remonté jusqu’au menton la couette douillette de l’immense lit de bois sculpté.

Non sans avoir allumé les DEUX lampes de chevet !

Combien de fois avons-nous désiré cet attribut indispensable à toute chambre digne du nom ?

J’ai aussi poussé un soupir de soulagement en n’entendant autour de moi ni klaxon, ni avion…

Ni même chien, chat, ou encore casserole, imaginez !

Quelques heures auparavant, en descendant du taxi, j’ai même pu m’offrir le café à la cardamome zappé depuis des lustres 🙂

Et sur un plateau très propre en vrai bois local, trônait une vraie bouilloire qui s’allume dès qu’on la branche.

J’ai constaté que certes, de temps en temps un peu de confort ne nuit à personne, vous en conviendrez 😉

Mais je me rappelle aussi de nos fous rires.

Car ils ne résonnent pas de la même façon ici non plus.

Je me souviens comment B. tu t’es brossée les dents au Mytosil.

Et que M. tu as attaqué un massage de pieds au dentifrice…

Mais je crois qu’un des meilleurs moments a été lorsque j’ai encouragé B. à grignoter un chapati sec qui traînait sur une assiette.

Heureusement que la maîtresse de maison n’a rien vu de notre forfait 🙁

Elle ne nous aurait jamais pardonné d’avoir touché à l’offrande faite aux ancêtres, posée sur l’autel de la maison !

Enfin, j’ai délicieusement glissé dans les bras de Morphée.

Et au réveil, je me suis parfaitement souvenue de cet étrange rêve.

Ce n’était plus aux côtés de B. ou M. mais bien en compagnie de A. que quelqu’un nous offrait le Prasād en cette douce nuit de Shivarati.

Bien à vous,

Isabelle